Sucker Punch : L’interview de Zack Snyder

Date : 01 / 04 / 2011 à 00h15
Sources :

Source : Comingsoon



Cette fois-ci, c’est au tour de Zack Snyder le réalisateur (aussi co-auteur et producteur) qui répond au site Comingsoon et qui nous explique pourquoi il a voulu faire Sucker Punch.

Je vais vous poser une question que l’on doit sûrement beaucoup vous poser ; pourquoi avoir appelé ce film Sucker Punch (coup bas en français) ?

Parce que je pense que ce film n’est pas seulement … il y a quelques allusions à la pop culture donc je ne voulais pas appeler ce film « le projet de Zack Snyder sans titre ». Sucker Punch résume ce que je ressentais à propos de ce film au moment où je travaillais dessus.

Il vous convient toujours ?

Oui, particulièrement maintenant que je vois comment le film s’est développé.


Quand on nous a montré quelques unes des séquences à effets spéciaux, on nous disait que Le Seigneur des Anneaux ou Excalibur vous avait influencé. Jusqu’à quel point ces éléments de la pop culture vous ont inspiré ?

C’est étrange parce que quand vous distillez un peu de quelque chose, que ça va disons au-delà du « Oh, j’aime beaucoup ces films, » (Rire) et que ça devient ce qu’il en reste après que ça ait été digéré par la pop culture, vous vous transformez comme moi en une sorte de filtre.
De fait, quand on a commencé à écrire le film, on ne s’est jamais dit « et si on faisait comme dans le Seigneur des Anneaux là, et dans Excalibur ici ? » C’est plutôt que ces influences sont en nous et qu’on a pensé « ce serait génial ça. »

On a entendu dire que vous aviez ce projet en tête depuis longtemps. Comment vous est venue l’idée et comment s’est-elle développée ?


Je travaillais sur une autre histoire depuis un moment, et dedans il y avait ce personnage de Baby Doll qui se baladait dans ces espèces de rêves. Toute l’histoire ne tournait pas autour d’elle, mais elle faisait partie de ces personnages qu’on trouve cools. Puis on en a parlé encore et encore, ça a évolué et Sucker Punch a commencé à prendre forme même si on a gardé la structure initiale. Ça a été un peu long parce que j’ai été tellement occupé avec d’autres projets que je n’ai jamais eu le temps de m’y mettre.

Ça ressemble à un film de Terry Gilliam boosté aux stéroïdes. Gilliam est célèbre pour lier étroitement le personnage au thème. Ce n’est jamais juste un rêve.

Oui, et je pense que c’est à peu près la même chose pour moi. L’autre chose amusante à propos de la manière dont les filles fonctionnent là-bas, pas seulement en tant qu’individus, c’est que étrangement la dynamique de groupe est affectée par ce qui se produit. Le film est construit de sorte à ce que si elles volent le masque, ce qui n’est pas super compliqué dans leur monde, ça l’est dans les mondes alternés, et c’est aussi super dangereux, c’est une question de vie ou de mort.


Elles combattent ces soldats steampunks de la Première Guerre Mondiale, et cette confrontation est une fois encore liée au fait qu’elles essaient de savoir si ça va marcher parce qu’elles ne se font pas vraiment confiance et qu’elles ne fonctionnent pas encore très bien ensemble. Du coup, ça les rapproche pour la confrontation suivante, et celle d’après. Cette scène, celle du train à grande vitesse est bien sûr la plus … tout va de travers dans cette scène.

Etait-ce difficile de maintenir ou préserver ces émotions ou ce concept sous-jacent dans ces scènes ? Réfléchissiez-vous à la métaphore avant de créer ces scènes ?

Oui, c’est un peu comme ça qu’on a travaillé. On se disait « ok, je veux voler une carte et je veux voler le feu, je veux voler un appareil super dangereux. Dans leur monde c’est un couteau, mais ici c’est une grosse bombe. » C’est comme ça que ça a commencé. Après on a enchaîné sur « La carte est une sorte de labyrinthe, ça représente … » On a pensé que tout le monde serait fan de la guerre des tranchées et de ce genre d’imagerie, « Ce serait bien de le faire pendant la Première Guerre mondiale, parce que les tranchées sont cools et dingues. »

Est-ce ce qui vous a motivé, le fait que vous pouviez faire plusieurs films ?


Oui, et pourtant … Il y a évidemment le côté très excitant, mais aussi ce qu’apporte les filles et le drame autour de Baby Doll. C’est ce qui m’a finalement décidé à faire le film. Je voulais voir comment ça allait se résoudre. Bien sûr, les studios ont été surpris, car ce n’est pas basé sur un comic ou autre et ils trouvaient l’histoire étrange.

A propos des références, celle faites à Excalibur ou aux mangas ne surprendront personne, par contre, celle faite au Moulin Rouge, est beaucoup plus surprenante. Marius DeVries a même composé quelques unes des musiques, ce qui pourrait être déconcertant pour certains. Est-ce quelque chose que vous avez tout de suite voulu faire, les numéros musicaux ?


Oui, j’avais l’impression que le film avait comme une fin musicale et ça m’a toujours paru important d’avoir une bonne bande son. J’aime les films musicaux, cette manière que la musique et l’image ont de se mêler. C’est quelque chose dont j’ai toujours été fan. Marius a fait un boulot incroyable. Et oui, j’adore Baz et je ne sais pas, ce film est génial.

En tant que scénariste et réalisateur homme faisant un film sur l’imagination de quatre femmes, avez-vous fait attention à ne pas franchir la ligne qui sépare responsabilisation et exploitation ?

Ce film parle de pouvoir donc à chaque fois que vous traitez du pouvoir et des hommes ou femmes, il faut faire très attention. Dans Sucker Punch tout parle de cette limite, quand est-ce qu’une personne est forte, quand est-elle faible ? Et quand tirer avantage de cette force ou de cette faiblesse, quand les autres en tireront avantage, et quand devrez-vous aller chercher au fond de vous-même ?


Sucker Punch est Copyright © Warner Bros. Pictures Tous droits réservés. Sucker Punch, ses personnages et photos de production sont la propriété de Warner Bros. Pictures.



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